« Ne t’abandonne pas, sire, au découragement ; c’est l’épouvantable destructeur de la pensée. Réfléchis, grand roi, et tiens la route, qu’il est à propos de suivre. »
Alors Youddhishthira, qui avait la constance de la vérité, médite le langage de son aïeul Dwaîpâyana et dit à tous ses frères : 1652-1668.
« Écoutez, s’il vous plaît, l’engagement, dont je me lie pour l’avenir. Quel besoin y a-t-il, mes amis, que je vive treize années ? 1664.
» Je n’adresserai jamais un mot amer, ni à mes frères, ni à nul autre des princes ; et, soumis à l’ordre de mes pères, je l’exécuterai en citant leurs paroles. 1655.
» Par cette conduite à l’égard de leurs fils et des autres, la désunion ne pourra se glisser parmi nous ; et la désunion est dans le monde la racine de la guerre. 1656.
» Tenant loin de moi la guerre, je ne fbrai que des choses aimables, princes des enfants de Manou, et par là je ne puis tomber dans le blâme des hommes. » 1667.
Ces paroles de leur frère entendues, les Pândouides, qui se complaisaient au bien d’Youddhishthira, approuvèrent ce langage même. 1658.
Quand il se fut lié par cet engagement, lui et ses frères, au milieu des peuples assemblés, qu’il eut rassasié d’offrandes comme il séait à la piété les Dieux et les Mânes, reçu les bénédictions et les paroles de bon augure, les princes des kshatryas partis, Dharmarâdj, accompagné des ministres et de ses frères, noble Bharatide, entra dans sa ville capitale. Mais Douryodhana et Çakouni, le fils de Soubala, étaient restés, puissant monarque, dans son palais. 1659-1660-1661.