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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/515

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SABHA-PARVA.

Tandis qu’il habitait dans cette belle demeure, Souyodhana en visita peu à peu avec Çakouni toutes les merveilles. 1662.

Il vit réalisées dans ce palais des idées célestes, dont il n’avait pu voir avant ces jours les images dans la ville, qui tirait son nom des éléphants. 1663.

Une fois, le royal fils de Dhritarâshtra se trouva au milieu du château, dans un lieu tout pavé de crystal et, sans qu’il en eut le moindre soupçon, il se dit : « C’est de l’eau ! » 1664.

Le stupide roi, dans l’instant d’hallucination, où le jeta cette pensée, de retrousser le pan de sa robe, et, tournant la tête en arrière, il fit ainsi le tour de la salle.

L’imbécile prince tomba dans cette place et, se relevant tout honteux, la bouche pleine de soupirs, il n’en continua pas moins sa promenade autour de la salle.

Il trouva ensuite un lac aux ondes crystallines, aux lotus jouant le crystal, et, s’imaginant que c’était encore une salle, il tomba dans l’eau tout habillé. 1665-1666-1667.

Le vigoureux Bhîmaséna, l’ayant vu choir dans ces limpides eaux, se mit à rire et les domestiques eux-mêmes se moquèrent de Souyodhana. 1668.

Le monarque Youddhishthira lui fit donner de splendides vêtements, et, à la vue de son nouveau costume, le robuste Bhîmaséna, Arjouna, les deux jumeaux et tous rirent de plus belle. Il s’irrita et ne put supporter leurs moqueries. 1669-1670.

Mais il conserva les apparences du calme et, sans les regarder, il releva les pans de sa robe, comme s’il voulait traverser l’étang. 1671.

Il remonta sur les bords, et les assistants rirent de