Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/516

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
494
LE MAHA-BHARATA.

nouveau. Ce roi vit ensuite une porte de crystal, de laquelle on avait su dissimuler artistement les formes.

Il voulut passer, donna de la tête contre cette porte et resta comme étourdi. Il était une seconde porte semblable, en crystal, aux larges verroux. 1672-1673.

Douryodhana les ouvrit de ses deux mains, sortit et tomba, la tête en avant. Il revint sur ses pas, à un lieu où se trouvait une porte aux vastes dimensions. 1674.

« C’est ici que cela finit ! » pensa-t-il, et il cessa de chercher à la place même de la porte. Voilà comment, seigneur, différents trompes-l’œil abusèrent ses yeux dans ce palais. 1676.

Enfin, ayant reçu congé de l’auguste Pândouide, Douryodhana s’en revint à la ville d’Hastinapoura, l’âme chagrine de ces merveilleuses richesses, qu’il avait vu s’étaler dans le grand sacrifice du râdjasoûya. 1676.

Tandis qu’il revenait pensif, brûlé d’envie par cette prospérité des fils de Pândou, le roi Douryodhana conçut une idée scélérate. 1677.

Quand il vit, rejeton de Kourou, les Pândouides au comble de leurs vœux, les rois soumis à leur domination, le monde heureux sous leurs lois, depuis les vieillards jusqu’aux enfants, 1678.

Et la sublime grandeur des magnanimes fils de Pândou, Douryodhana le Dhritarâshtride en perdit les couleurs de son visage. 1679.

Il s’en allait seul, troublé, songeant à ce palais, à cette fortune sans pareille du sage Dharmarâdja. 1680.

Ne s’intéressant plus à rien, le fils de Dhritarâshtra ne répondait pas aux maintes et maintes paroles, que lui adressât le fils de Soubala. 1681.