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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/542

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LE MAHA-BHARATA.

» Ses quatre frères vont de la mer d’orient à celle du couchant, de-là à la mer du midi ; ils s’avancent vers l’océan septentrional, où ne peuvent aller, mon père, les oiseaux avec le secours des ailes ( ?).

» Les conques alors de résonner par centaines en signe d’allégresse : à leurs accents, inspirés par le souffle, mon poil se hérissa d’épouvante ! 1924-1925.

» Les rois de la terre, que la force abandonne, tombent soudain. Dhrishtadyoumna, les cinq fils de Pândou, Sâtyaki et Kéçava le huitième, doués naturellement d’énergie et s’offrant l’un à l’autre l’agréable spectacle de leur assurance conservée, se rirent de moi, ausatôt qu’ils me virent tombé sans connaissance avec les rois.

» Ensuite Bîbhatsou dans sa joie donna, auguste Bharatide, aux principaux des brahmes cinq cent bœufs aux cornes d’or. 1926-1927-1928.

» Ni Rantidéva, ni le délaissé Mândatri, ni Manou, ni le roi Prithou-Vaînya, ni Bhagîratha lui-même, ni Yayàti ou Nahousha ne furent jamais ce qu’est le roi Youddhishthira ; car il possède, ce fils de Kountî, une fortune suprême et par-delà toute mesure. 1929-1930.

» Il est parvenu, comme l’auguste Hariçtchandra, à l’honneur de célébrer le râdjasoûya. Après que j’ai vu la prospérité de ce roi puissant renaître dans le fils de Prithâ, comment peux-tu dire, fils de Bharata que la vie pour moi vaille mieux que la mort ? La fortune aveugle, sire, attache sur moi son joug insupportable : les puînés montent et les aînés descendent ! 1931-1932.

» À la vue de ces choses, j’ai perdu tout plaisir, et ce spectacle, ô le plus éminent des Kourouides, m’a jeté dans la consomption, la pâleur et le chagrin ! » 1933.