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SABHA-PARVA.

Dhritarâshtra lui répondit :

« Tu es l’aîné de mes fils et tu es né de ma principale épouse. Ne hais pas les Pândouides, mon fils ; car il y a dans la haine une douleur égale à celle de la mort. 1934.

» Comment un prince tel que toi pourrait-il haïr Youddhishthira, qui ne te haït pas, qui est né plein d’affection pour toi, qui est un ami égal à toi, et de qui le rang est pareil au tien ? 1935.

» Comment, sire, toi, qui es son égal par l’héroïsme et la famille, ne vois-tu pas avec plaisir la prospérité de ton cousin : ne sois pas ainsi, mon fils ! Calme-toi ; bannis ce chagrin ! 1936.

» Tu désires, ô le plus grand des Bharatides, répandre autour de toi la majesté d’un tel sacrifice, eh bien ! que les ritouidjs célèbrent pour toi cette pieuse cérémonie, un sacrifice non moins grand ! 1937.

» Les rois viendront eux-mêmes par affection et pleins de respect t’apporter de grandes richesses et de royales parures. 1938.

Il Porter beaucoup d’envie au bien des autres est une conduite, qui n’a rien de noble, mon fils. L’homme, satisfait de ce qu’il a et ferme dans son devoir, augmente de plus en plus son bonheur. 1939.

» Ne pas tourner son attention sur les affaires des autres, sans cesse travailler avec ardeur à ses propres affaires, savoir conserver ce qu’on a acquis : telles sont les caractères de la grandeur. 1940.

» L’homme toujours actif, soigneux, habile, calme dans les infortunes, l’âme bien gouvernée, ne verra jamais que des choses heureuses. 1941.

» Ne te coupe pas les bras dans ces fils de Pândou, et