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ADI-PARVA.

donne-le moi : que je m’unisse à lui au gré de mes désirs. Je te ramènerai ce mortel, qui a toute la beauté d’un Dieu : me confiance en moi, noble dame. 6060-6051.

» Par le seul effort de ma pensée, je vous conduirai sans cesse hors des malheurs ; je vous ferai traverser tous les précipices et les monts infranchissables. 6062.

» Quand vous aurez envie d’abréger la route, je vous porterai sur mon dos. Accordez-moi votre ; bienveillance et que Bhîmaséna réponde à mon amour. 6053.

» L’homme, qui obéit librement au devoir, ne doit-il pas accomplir dans toute son étendue ce devoir, qui soutiendra sa vie dans la traversée des infortunes ? 6054.

» Celui, qui garde sa vertu dans les malheurs, est le plus grand des hommes instruits dans la vertu. En effet, il n’y a que la chute de la vertu, qui soit dite un malheur pour les gens vertueux. 6055.

» La vertu soutient la vie ; la vertu est dite la donatrice de la vie : il n’existe rien à blâmer dans aucun de ceux, qui soutiennent la marche du devoir. » 6056.

Youddhishthira lui répondit : « Il en est ainsi que tu l’as dit, Hidimbâ ; il n’y a ici nullement à douter : il te faut rester dans la vérité, comme tu l’as dit, femme à la taille charmante. 6057.

» Aime depuis l’apparition du soleil à l’orient jusqu’à sa descente au mont Asta, noble dame, Bhîmaséna, sortant du bain, quitte des obligations du jour, ayant prononcé les paroles saintes pour le bonheur du mariage. 6058.

» Mobile comme la pensée, amuse-toi avec lui, pendant le jour, au gré de tes désirs ; mais ne manque jamais à ramener ici la nuit notre Bhîmaséna. » 6059.

Elle promit qu’il en serait ainsi, et Bhîmaséna lui dit