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LE MAHA-BHARATA.

ces mots : « Écoute, Bhîma, une convention, que je t’annonce en toute vérité. 6060.

» J’irai avec toi, noble dame, aussi long-temps qu’il sera nécessaire, femme à la jolie taille, pour donner l’être à un fils. » 6061.

« Soit ! » répondit la Rakshasî Hidimbâ ; et, pour donner l’être à ce fils, elle de s’unir ensuite à Bhîmaséna.

S’étant fait une beauté à nulle autre pareille, causant d’une voix pleine de charme, ornée de toutes les parures, elle enivra de plaisir le Pândouide, 6062-6063.

Sur les cimes amœnes des montagnes, dans les demeures enchantées des Dieux, résonnantes de toutes parts des gazouillements de l’oiseau et des braiements de la gazelle ;

Dans les secrets azyles des bois, sur des plateaux ombragés d’arbres fleuris, en des lacs délicieux, tapissés de lotus et de nélumbos, 6064-6065.

Dans les jolies îles des rivières, sur des plages sablées de lazuli, dans les bassins des bocages, en de suaves tîrthas, dans les ruisseaux des montagnes ; 6066.

En des forêts admirables, pleines de lianes et d’arbres en fleurs, dans les grottes variées de l’Himâlaya, où grimpaient des plantes embaumées ; 6067.

En des lacs aux ondes limpides, aux nénuphars épanouis ; sur des rives de mer sablées d’or et de pierreries ;

En de riants viviers, en des bois de grands çâlas, en des forêts pures, célestes, et sur les plateaux des montagnes ; Dans les habitations des Gouhyakas et dans les retraites des saints anachorètes, en des lacs agréables, captivant l’âme par des fleurs de toutes les saisons.

Portant une beauté incomparable, elle rassasia le Pândouide de ces voluptés. Tandis que, se transformant avec