le monde, c’est de procurer le bien de son époux, lui fallut-il sacrifier sa vie ! 6140,
» Ce dessein accompli doit t’apporter ici-même le bonheur : c’est une action impérissable dans l’autre monde et glorieuse dans celui-ci. 6147.
» Un impérieux devoir, que je vais dire, t’oblige envers ces enfants. Si l’on voit Km intérêt ici, on y voit aussi un devoir plus grand que l’intérêt. 6148.
» L’intérêt, qui t’avait poussé à me demander pour épouse, est satisfait : un fils et une fille ont payé ma dette envers toi. 6149.
» Tu es capable de nourrir et de protéger ces deux enfants ; mais la nature m’a refusé les moyens de les défendre et de les nourrir. 6150.
» Comment ces deux enfants si jeunes pourront-ils vivre, souverain maître du trésor de toute ma vie, si je suis privée de toi ? En effet, comment pourrai-je exister moi-même ? 6151.
» Veuve, sans appui, mère de si jeunes enfants, comment ferai-je vivre ce pauvre couple, sans abandonner la route, que suit la vertu ? 6152.
» Comment pourrai-je défendre cette mienne fille, si elle est recherchée par des gens orgueilleux, vains et qui ne sont pas convenables pour une alliance avec toi ? 6153.
» Tous les hommes se disputent une femme privée de son époux comme des vautours se disputent un morceau de viande, jeté sur la terre. 6154.
» Sollicitée, ébranlée par des gens pervers, je ne pourrai pas, ô le plus grand des brahmes, me conserver dans la route aimée des personnes honnêtes. 6155.
» Comment puis-je diriger dans le chemin de ta fa-