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LE MAHA-BHARATA.

Ce combat, où l’on se servait d’arbres en guise d’armes, était la destruction des arbres, comme celui, où jadis Sougrîva et Bâli se disputaient une femme [1]. 432.

Ils brisdaient en plusieurs morceaux les arbres abattus sur leurs têtes, comme deux éléphants, ivres d’amour, brisent des guirlandes de lotus bleus. 433.

Devenus faibles comme des moundjas [2], beaucoup d’arbres ne se montraient plus alors dans le grand bois, revêtus de leurs écorces enlevées. 434.

Cette guerre à coups d’arbres, éminent Bharatide, dura une heure pour le chef des Rakshasas et le plus grand des hommes. 435.

Ensuite le Démon, ayant levé un rocher, l’envoya tomber sur Bhîma, ferme dans le combat ; mais celui-ci en colère reçut le coup et ne broncha pas. 436.

Le Rakshasa courut autour du héros, étourdi par la chute du roc, cherchant à le prendre dans ses bras, comme Râhou, qui veut embrasser les rayons du soleil. Tous deux, enlacés d’une étreinte mutuelle et s’entre-tirant l’un l’autre, ils ressemblaient à deux taureaux vigoureux. 437-438.

Le combat de ces guerriers fut très-épouvantable et bien tumultueux, comme celui de deux tigres fiers, munis d’ongles, armés de dents. 439.

Aigri par les vexations de Douryodhana, enorgueilli de la force de ses bras, encouragé par les regards de Krishna, Bhîma se surpassa lui-même. 440.

Il fond sur son adversaire et le reçoit irrité dans VjOOQIC

  1. Voyez ma traduction du Râmâyana, tome V, pages 73 et suivantes.
  2. Saccharmn muifa.