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VANA-PARVA.

» Je le dévorerai sous tes yeux aujourd’hui même, Youddhishthira, car je vais tuer ce Vrikaudara au grand souffle de vie. 421.

» Je le mangerai et je le digérerai comme Agastya jadis a digéré le grand Asoura Vilâpi. » À ces mots, Dharmarâdja-Youddhishthira, fidèle à la vérité, s’écria : « Il n’en sera point ainsi ! » et il menaça le Démon avec colère. Ensuite Bhîma aux longs bras de casser un arbre avec force. 422-428.

Il dépouilla de ses feuilles le végétal rompu, qui mesurait dix brasses ; mais, dans l’intervalle d’un clin-d’œil, le victorieux Arjouna avait déjà passé la corde à son arc Gândiva, qui frappait d’un coup pesant comme la chute de la foudre. Bhîma d’arrêter Djishnou et de courir sur le Rahshasa, bruyant comme un nuage, en criant : « Tiens ferme ! tiens ferme ! » À peine eut-il articulé ces mots, fils de Bharata, le Pândouide, bouillant de colère, arrêta dans la ceinture l’extrémité de son vêtement supérieur. 424-425-426.

Broyant ses mains l’une contre l’autre, mordant la coupe de ses lèvres, armé de son arbre, le vigoureux Bhîma courut sur lui précipitamment ; 427.

Et fit tomber rapidement sur sa tête, comme un nuage, cette foudre pareille au bâton d’Yama. 428.

Le Rakshasa ne parut pas ému du coup dans le combat, et lui jeta sa torche ardente comme un tonnerre enflammé. Bhîma soudain évita cette torche par un écart du pied gauche, et le Rakshasa de nouveau s’avança. 429-430.

Kirmîra, irrité dans ce combat, arrachant vite un arbre, de s’élancer, semblable à Yama, sur le fils de Pândou. 431.