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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/105

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VANA-PARVA.

nel ! Après que tu eus arraché la vie au Démon Naraka et enlevé à ce Bhaâuma ses girandoles de diamant, tu mis en liberté le cheval premier né, convenable au sacrifice. 477,

» Couvert de cet exploit en faveur des mondes, être excellent, qui as la connaissance des mondes, tu as immolé dans une bataille tous les Daîtyas et les Dânavas réunis.

» Ensuite, quand tu eus remis la souveraine puissance à l’épour de Çatchî, tu manifestas ainsi, Dieu chevelu, la force de tes bras au milieu des hommes. 478-479.

» Tu fus d’abord Nârâyana, fléau des ennemis ; tu es maintenant Bari, Brahma, Lunus, Soûrya, Dharma, Dhâtri, Yama, Anala, 480.

» Vâyou, Kouvéra, Roudra, le Temps, l’Air, la Terre, les points cardinaux, Adja, le gourou des êtres immobiles et mobiles, le Créateur, toi, le plus grand des hommes.

» Tu es, meurtrier de Madhou, la route suprême à la tête des Dieux ; tu es né de la bonne fortune ; ta splendeur est immense, Krishna, dans les bosquets du Tchaitraratha. 481-482.

» Cent centaines de mille souvarnas d’or complets, Djanârdana, furent alors distribués l’un à l’autre dans ton sacrifice. 483.

« Tu es descendu, joie des Yadouides, dans la condition de fils d’Aditi ; c’est toi, qu’on appelle Vishnou, le Seigneur, le frère puîné d’Indra. 484.

» Transformé en nain, fléau des ennemis, trois pas t’ont suffi, Krishna, pour traverser avec vigueur la terre, l’atmosphère et le ciel. 485.

» Arrivé dans l’atmosphère et dans les cieux, âme de tous les êtres, placé même dans cette demeure du soleil, tu surpassas l’astre lumineux par ta propre splendeur.