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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/109

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VANA-PARVA.

le seigneur, tu es l’auguste, tu es l’âme des êtres, tu es sans cesse en action. 517.

» Les constellations, les dix points de l’espace, le ciel, la lune, le soleil, les mondes et les gardiens des mondes, tout enfin subsiste en toi. 518.

» La mortalité des êtres et l’immortalité des habitants du ciel, toutes les affaires des mondes, guerrier aux longs bras, subsistent en toi. 519.

» Je te raconterai mon infortune par un sentiment d’affection, meurtrier de Madhou ; tu es le seigneur de tous les êtres et de ceux qui sont les Dieux, et de ceux, qui sont nés de Manou. 520.

» Comment l’épouse des fils de Prithâ ne serait-elle pas ton amie, auguste Krishna ? On a pu traîner en pleine assemblée une femme de ma sorte, la sœur de Dhristadyoumna ! 521.

» Moi, tremblante, remplie de pudeur, affligée, vêtue d’une seule robe, souillée de sang, inondée par mes règles, je fus traînée dans le palais des Kourouides, au milieu des rois, en pleine assemblée ; et les fils de Dhritarâshtra, ces hommes aux pensées criminelles, ont ri à ma vue ! 522-523.

» Ils ont désiré jouir de mes services dans la condition d’une esclave, meurtrier de Madhou, et les fils de Pândou vivaient, et les Pântchâlains, et les enfants de Vrishni !

» N’appartiens-je pas, Krishna, à Bhîshma et à Dhritarâshra, et ne suis-je pas légitimement la bru de ces deux princes, quoiqu’on m’ait réduite de force en esclavage ? 524-525.

» Mais je blâme les fils de Pândou ; car, doués d’une grande force et les meilleurs dans un combat, ils ont pu