voir livrée au mépris leur épouse illustre et légitime.
» Honnie soit la force de Bhîmaséna ! Honni soit l’arc Gândîva dans la main d’Arjouna, puisqu’ils ont souffert, Djarnâdana, que je fusse en proie aux vexations des hommes vils ! 526-527.
» Des époux, quelque faibles qu’ils puissent être, doivent protéger leur femme : c’est là le devoir éternel, toujours suivi par les gens de bien. 528.
» Défendre sa femme, c’est défendre son fils, et défendre son fils, c’est se défendre soi-même. 529.
» En effet, un époux renaît, djâyatai, au sein de sa femme, c’est pour cela qu’elle est appelée djâyâ. Une épouse doit sauver son époux : s’il n’en était ainsi comment naîtrait-il dans mon sein ? 530.
» Jamais on ne verra les Pândouides abandonner le malheureux, qui s’est réfugié sous leur protection ; m’ont-ils aimée, moi, qui avais besoin de leur secours ? 531.
» Des fils, jeunes princes à la grande force, stot nés de moi à mes cinq époux : ne dois-je pas être sauvée par considération pour eux, Djanârdana ? 532.
» J’ai donné Prativindhya à Youddhishthira ; Soutasoma à Vrikaudara ; Çroutakîrti à Arjouma ; mais Çatânîka est le fils de Nakoula, 533.
» Et Çroutakarman est né du plus jeune. Tous ces héros ont un courage, qui ne se dément jamais : ils sont pour moi, Krishna, ce que Pradyoumna est pour toi. 534.
» Ces guerriers n’excellent-ils pas à manier l’arc ? Ne sont-ils pas invincibles aux ennemis dans la guerre ? Pourquoi donc épargneraient-ils les Dhritarâshtrides, beaucoup plus faibles qu’eux ? 536.
» On les a dépouillés injustement de leur royaume :