Aller au contenu

Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/128

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
110
LE MAHA-BHARATA.

effet : sa flèche le frappe au cœur ; il perd connaissance, et tombe. 700.

» L’héroïque monarque Çâlva renversé » hors de sens, les rois des Dânavas s’enfuirent, ouvrant la terre, pour s’y cacher. 710.

 » Le roi, maître de Saâubha, abattu sans connaissance, son armée, souverain de la terre, se mit à pousser des cris plaintifs. 711.

» Mais, revenu à lui-même, ce puissant héros se relève et fait pleuvoir aussitôt une grêle de traits sur Pradyoumna. 712.

» Blessé grièvement par eux à la clavicule, le guerrier aux longs bras, ferme dans le combat, s’affaisse alors dans son char. 713.

» À peine eut-il vu qu’il avait frappé le fils de Roukminî, le grand roi Çâlva de pousser un cri de victoire, et il remplit de ce bruit toute la terre. 714.

» Quand mon fils, Bharatide, fut tombé dans l’évanouissement, le cruel, il se hâta de lui envoyer d’autres flèches insurmontables. 716.

» Blessé par elles et la connaissance enlevée par lui, ô le plus vertueux des Bharatides, Pradyoumna était en ce moment privé de sentiment sur le champ de bataille. 716.

» Tandis que ce prince, le plus excellent des combattants, gisait sous l’oppression des flèches de Çâlva, les Vrishnides, membres de l’armée, s’abandonnaient à la terreur, la pensée toute brisée. 717.

» Dans le temps où Pradyoumna était privé de sentiment, toute son armée jetait de tristes hélas 1 et les ennemis étaient dans les transports de la joie. 718.

» Instruit des règles de la guerre, le fils de Dârouka,