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LE MAHA-BHARATA.

» On vit ensuite régner à la fois, Bhâratide, la nuit et le jour, la tempête et le beau temps, le froid et le chaud,

» Une pluie de poussière de charbon et une pluie de fléchés. Voilà de quelle magie secondé, l’ennemi me fit la guerre. 812-813.

» Quand j’eus distingué toutes ces choses, je les détruisis par la magie et je les dissipai, suivant les temps, par mes flèches de tous les côtés dans la bataille. 814.

» Le ciel parut alors, grand roi, fils de Kountî, posséder cent soleils, cent lunes, et des étoiles en myriades de milliers. 815.

» On ne distingua plus ni le jour, ni la nuit, ni les points cardinaux ; je tombai dans l’égarement et j’eus recours à l’astra de la science. 816.

» Cet astra fut agité comme l’atmosphère par les vents ; il naquit une bataille tumultueuse, épouvantable, et, quand la vue, Indra des rois, me fut rendue, je combattis de nouveau l’ennemi. 817.

» Tandis que le roi Çâlva, le tigre des hommes, le grand ennemi, combattait de cette manière avec moi dans la guerre, il s’éleva de rechef au sein des airs. 818.

» Çâlva à l’intelligence étroite, désireux de vaincre, envoya contre moi avec colère, noble sire, des çatignis, de grandes massues, des épieux enflammés, des maillets d’armes et des épées. 819.

» Je me hâtai d’empêcher que ces traits volants ne frappassent, les coupant en deux ou en trois au sein de l’air avec mes dards lancés. Ensuite un grand bruit s’éleva dans l’atmosphère. 820.

» Il couvrit mes coursiers, mon char et Dârouka avec une centaine de mille flèches aux nœuds inclinés. 821.