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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/182

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LE MAHA-BHARATA.

» Il n’y aura pas de récompense des sacrifices accomplis ; il n’y aura ni disciple, ni maître ; l’homme, dans l’accomplissement des choses, n’en sera pas la cause, s’il y en a une. 1231.

» On loue un homme pour le succès d’une action, comme s’il l’avait faite ; on le blâme, s’il ne réussit pas : et cependant, il n en est pas l’auteur. Comment peut-on dire ici que tout est fait dans un seul homme par le vol, dans un seul homme, par le Destin ? Toute chose, qui naît du travail de l’homme, se présente sous trois formes différentes. 1232-1233.

» Mais les autres, à qui le vol et le Destin semblent être tout, ne pensent pas que refaire soit ainsi. 1234.

» On voit que l’origine de la richesse est ou le vol ou le Destin. Une chose quelconque vient du Destin, une chose quelconque vient du vol, une chose quelconque vient de la disposition naturelle. 1235.

» L’homme obtient un quatrième fruit, et là il n’y a pas de cause : c’est ce que sont prêts à nous accorder les gens habiles et qui connaissent la vérité. 1236.

» Et même, s’il n’y avait pas un Destin, qui départit aux créatures les dons des choses désirées ou non, il n’y aurait, assurément ! aucune des créatures, qui fût malheureuse. 1237.

» Toute action, que l’homme exécute pour acquérir des richesses, sera accompagnée de son fruit, si un fait précédent ne s’y oppose. 1238.

» Mais les hommes, s’ils ne considèrent pas que la plénitude des bonheurs et même la plénitude des malheurs entrât par trois portes, sont tout corps eux-mêmes.

« On doit accomplir son affaire. » Telle est la décision