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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/190

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LE MAHA-BHARATA.

ceux, qui désirent le bonheur, ou s’ils ont mis leur pensée, rejeton de Kourou, sur l’obtention et ses moyens, il faut promptement travailler à la délivrance ou s’occuper d’acquérir les richesses, comme le malade, qui marche dans la peine, s’efforce de conserver sa vie. 1306-1307.

» Tu connais le devoir, sire, et tu l’observes toujours ; tes amis, qui reconnaissent dans ton cœur ce mobile de tes actions, ne peuvent s’empêcher de te louer. 1308.

» L’aumône, le sacrifice, le respect des gens de bien, la foi aux Védas, la droiture : voilà, sire, le puissant et le plus grand devoir dans ce monde et dans l’autre vie.

» Un homme, qui est privé de richesses, ne peut honorer quelqu’un, sire, eût-il d’ailleurs, tigre des hommes, toutes les autres qualités. 1309-1310.

» C’est la racine du devoir, majesté, et il n’y en a pas d’autre ; elle excelle même par-dessus le devoir : une grande richesse peut honorer le devoir, sire. 1311.

» Ni l’homme, qui erre, mendiant sa vie, ni la faiblesse d’âme ne peuvent jamais apprécier la richesse, qui est toujours connue de l’homme, dont la pensée est tournée seulement vers le devoir. 1312.

» Cette sollicitation, qui réussit au brahme, t’est, à la vérité, interdite : efforce-toi donc, ô le plus éminent des hommes, d’atteindre à la richesse par ton énergie seule.

» Ni la mendicité, ni la vie du çoûdra et du libertin n’a été faite pour le kshatrya ; ce qui lui convient surtout, c’est le devoir et l’exercice de sa force naturelle. 1313-1314.

» Accomplis ton devoir, détruis tes ennemis rassemblés, et défais, Prithide, avec mon bras de Prithide l’armée du fils de Dhritarâshtra. 1315.