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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/194

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LE MAHA-BHARATA.

» Voilà, rejeton de Bharata, l’image, qui circule dans le monde. Il y a plus : les femmes et les enfants mettent ces mots à la tête de leur récitation murmurante des Védas :

« Hélas, dompteur des ennemis, nous sommes tous perdus maintenant que cette infortune de ta majesté est tombée avec nous dans une telle condition ! » 1345-1346.

» Que ta majesté monte donc sur un char, muni de toutes les armes, et qu’elle se hâte de sortir, ayant expliqué aux deux fois nés les choses et Mi prononcer des bénédictions aux plus vertueux des brahmes ; qu’elle coure à l’instant vers la ville, qui tire son nom des éléphants, environnée de ses frères, archers vigoureux, qui savent les astras, héros, semblables à des serpents, comme le meurtrier de Vritra, qui marche escorté des Maroutes ! Écrase les ennemis par ta vigueur, comme le meurtrier de Vritra extermina les Asouras ! Enlève, fils de Kountî à la grande force, reprends ta couronne au Dhristarishtride ! 1347-1348-1349.

» Nul mortel, quoiqu’il soit, ne pourrait supporter l’atteinte de tes flèches, vêtues avec les plumes du vautour, semblables à des serpents et lancées avec l’arc Gândîva ! 1350.

» Il n’est pas de chevaux, ni d’éléphants, ni de héros, qui pourrait dans un combat, noble Bharathide, résister à la fougue de la massue, lancée dans ma colère. 1351.

» Aidés par les Srindjayas, les Kaîkéyains et le plus éminent des Vrisbnides, comment ne reprendrions-nous pas, fils de Kountî, notre royaume dans les combats ? 1352.

» Comment, doué d’une grande vigueur et déployant ici tes efforts, n’arracherais-tu pas, sire, la terre tombée dans les mains de ton ennemi ! » 1353.