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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/228

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LE MAHA-BHARATA.

main et met fin à tous les êtres, lui, de qui l’âme est inaccessible à la pensée, accompagné de Pitris, causes du monde et portant des corps de mortels, illuminant avec son char les trois mondes, les Gouyakas, les Gandharvas et les Pannagas, comme un second soleil, une fois arrivé le terme d’un youga. Ces Dieux, parvenus sur les cimes variées et lumineuses de la grande montagne, y virent Arjouna se livrer à la pénitence. Un instant après, accompagné de Mahéndranî et sous une blanche ombrelle portée sur sa tête, Indra s’avança lui-même, escorté par les troupes des Souras et monté sur la tête d’Atrâvata. 1673-1674-1675-1676-1677.

Célébré par les Gandharvas et les rishis, opulents de pénitence, il brillait, comme la reine des constellations, placée sous un nuage blanc. 1678.

Arrivé sur la cime de la montagne, il s’y tint comme un soleil levant. Ensuite, instruit des devoirs les plus élevés et prenant sa place dans la région méridionale, le sage Yama à la voix de tonnerre prononça ces belles paroles : « Arjouna ! Arjouna ! vois rassemblés ici tous ces Dieux, les gardiens du monde. 1679-1680.

» Nous t’accordons cette vue maintenant : que ton altesse veuille bien voir. Jadis tu fus un rishi à la grande grande force, à l’âme infinie, appelé Nara. 1681.

» Un ordre de Brahma t’a fait descendre, mon fils, dans la condition des mortels. Ton ayeul à la haute vigueur, à l’âme grandement vertueuse, Bhîshma, né de Vasou, doit être un jour vaincu par toi dans la guerre, homme sans péché ; et la défense des kshatryas, de qui le toucher ressemble à celui du feu, sera confiée au fils de Bharadvâdja. 1682-1688.