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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/229

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VANA-PARVA.

» Ce sont aujourd’hui, fils de Kourou, des Dânavas à la grande force, tombés dans la condition humaine, des Dânavas aux solides cuirasses. 1684.

» Portion du Dieu, mon père, qui échauffe l’univers entier, Karna à la vigueur sans égale, succombera un jour sous tes coups, Dhanandjaya. 1685.

» Tu moissonneras dans la guerre les portions des Rakshasas, des Dânavas et des Dieux, qui sont descendus sur la terre. Ils obtiendront comme leur bien, fils victorieux de Kountî, la voie conquise en récompense de leurs œuvres ; et ta renommée, Phâlgouna, restera impérissable dans le monde. 1686-1687.

» Tu as satisfait dans un grand combat Mahadéva rendu visible, et tu dois soulager la terre de ses Rakshasas avec Vishnou. 1688.

» Reçois comme arme, guerrier aux longs bras, mon bâton, que l’on ne peut arrêter : cette arme à la main, tu accompliras un bien grand exploit. » 1689.

Vaîçampâyana de continuer son récit :

Le rejeton de Kourou, fils de Prithâ, reçut, suivant l’étiquette, ce bâton, avec ses formules mystiques, les moyens pour s’en servir, le décocher et l’arrêter. 1690.

Ensuite l’auguste Varouna, le souverain des monstres aquatiques, la couleur bleue comme un nuage, prit sa place dans la région occidentale et prononça ces paroles :

« Fils de Prithâ, toi, qui es le premier des kshatryas et qui en observes le devoir, regarde-moi de les yeux dorés ! je suis Varouna, le souverain des eaux. 1691-1692.

» Reçois ce lacet Varounain, que rien ne peut empêcher et que j’ai préparé moi-même : reçois-le, fils de Kountî, avec le secret pour l’arrêter. 1693.