tous d’une manière agréable ; loi, qui répand sur ses amis une pluie de breuvages et de mets divers ; 1810.
» Lui, de qui la parole est l’expression de la vérité ; lui, qui est honoré, éloquent, plein de formes, exempt d’ostentation, qui est miséricordieux à l’égard de ses fidèles adorateurs, beau, aimable et véridique en ses promesses ; 1811.
» Ce Mabéndra, l’égal de Varouna par l’abondance de ses qualités enviables te dit : « Que le héros Arjouna goûte à la récompense du Swarga. » 1812.
» Qu’il aille donc aujourd’hui même à tes pieds avec la permission de Çakra. Exécute ainsi cet ordre, femme illustre ; Dhanandjaya a du penchant pour toi. » 1813.
Souriante à ces mots et lui ayant rendu un grand honneur, la ravissante Ourvaçî de répondre affectueusement en ces termes : 1814.
« La description de ses qualités, que tu viens d’offrir à mes yeux, est vraie. D’après la peinture de cette condition florissante d’un mortel, je choisis Dhanandjaya pour amant : que peut-on reprendre à cela ? 1815.
» Va donc comme il te plaît ; j’acquiesce à ta volonté par l’ordre de Çakra, par affection pour toi et aussi parce que la foule de ses qualités a fait naître mon amour pour le fils de Prithâ. » 1816.
Après qu’elle eut congédié avec un sourire le Gandharva, heureux dans sa mission, Ourvaçî, désirant l’amour du fils de Kountî, procéda à son bain. 1817.
Elle revêtit ses parures à la suite du bain, ses guirlandes éclatantes, agréables comme autant de flèches envoyées par l’Amour sous la forme d’Arjouna. 1818.
Ardente, l’âme transpercée par le Dieu qui fait aimer,