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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/244

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LE MAHA-BHARATA.

Satisfaite d’une légère ivresse, causée par le sîdhou bu, elle était la plus admirable des femmes par ses diverses agaceries. 1829.

Les Siddhas, les Tchâranas et les Gaudharvas marchaient devant cette dame gracieuse aux formes les plus merveilleuses dans le Swarga même aux nombreuses merveilles. 1830.

Elle marchait, son corps d’argent enveloppé d’un outtarîya du tissu le plus délié, couleur des nues ; tel, dans le ciel, le croissant de la lune environné des nuages. 1831.

La femme au candide sourire, qui s’avançait comme le vent ou la pensée, fut arrivée dans un instant au palais de Phâlgouna, le fils de Prithâ. 1832.

Là, parvenue à la porte, ô le plus vertueux des hommes, Ourvaçî aux beaux yeux fut annoncée à Arjouna par les portiers. 1833.

Elle s’approcha de cette habitation pure et des plus ravissantes : elle venait trouver, l’âme pleine d’incertitude, sire, Dhanancyaya pendant la nuit. 1834.

À la vue d’Ourvaçî, les yeux du Prithide se couvrirent de pudeur ; il fit un salut et lui rendit l’honneur comme à son gourou. 1835.

« Je te salue en courbant ma tête, ô la plus charmante des plus belles Apsaras, lui dit Arjouna. Que m’ordonnes-tu, reine ? Me voici devant toi comme ton serviteur. » 1836.

Ourvaçî eut à peine entendu ces paroles de Phâlgouna que la connaissance lui fut ravie ; elle fit alors entendre au héros toutes les paroles du Gandbarva. 1837.

Elle répondit :

« Je vais te parler, ô le plus grand des hommes, comme