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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/30

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LE MAHA-BHARATA.

j’immolerai sur le champ de bataille le détracteur, le glorieux, le provocateur, le haineux Karna ! 2545.

» Je le jure, moi Arjouna, par le désir de faire une chose agréable à Bhîmaséna, j’abattrai dans le combat sous mes flèches Karna et les suivants de Karna ! 2546.

» Et tous les autres souverains, qui oseront lutter contre moi, je les plongerai sous mes dards au séjour d’Yama ! 2547.

On verra l’Himalaya changer de place, l’auteur du jour perdre sa clarté, la fraîcheur abandonner l’astre des nuits, si ma parole s’écarte de la vérité ! 2548.

» Si Douryodhana au commencement de la quatorzième année, à partir d’aujourd’hui, ne rend pas le royaume, qu’il devra bien gouverner dans l’intervalle, ce que j’ai dit là deviendra une vérité ! » 2549.

Quand le fils de Prithâ eut fini de parier, le fils charmant de Mâdravatî, l’auguste Sahadéva étendit un long bras, et, les yeux rouges de colère, soufflant comme un serpent, il articula ces mots, brûlant de porter la mort au fils de Soubala : 2550-2551.

« Insensé, qui effaces la gloire des Gândhârides, ces dés, que tu prises tant, sont pour toi des flèches acérées ; ce sont les armes, dont tu fais choix pour les combats.

» Toi et tes parents, comme Bhîma lui-même a dit, vous serez mon but : c’est moi, qui accomplirai cet exploit ; fais tes affaires complètement ! 2552-2553.

» Je vous aurai bientôt ici même exterminé tous dans un combat, toi et tes parents, si tu peux, Soubalide, tenir ferme devant moi avec la vertu du kshatrya. » 2664.

À ces mots de Sahadéva, Nakoula, le plus admirable des hommes, sire, de parler en ces termes : 2555.