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LE MAHA-BHARATA.

lences : aussi la condition, que recommandent les hommes vertueux, est-elle une situation, où n’entrent pas les désirs.

» Être sans désir vaut mieux que désirer les richesses, fût-ce pour les employer même au devoir : ce n’est point en lavant de la boue, que les hommes peuvent arriver au salut. 94-95.

» Ne veuille pas, Youddhishthira, mettre aussi ton désir en toutes ces choses. Si tu veux mener une conduite assortie au devoir, garde ton âme affranchie à l’égard des richesses, » 96.

« Ce désir de richesses, lui répondit Youddhishthira, ne m’est pas inspiré, deux fois né, par le désr des jouissances, que procurent les richesses. Ce n’est point l’avarice, mais le désir de les appliquer à la nourriture des brahmes, qui me fait désirer les richesses. 97.

Comment un homme tel que je suis et qui a changé son palais pour un hermitage, ne s’occuperait-il pas de nourrir et de protéger ceux, qui ont suivi ses pas ? 98.

» Tel est en effet le partage de tous les êtres : il faut que le maître de maison donne à l'indigent, qui n’a pas d’aliments à mettre sur le feu. 99.

» Les herbes, la terre, l’eau, une parole obligeante, quatrième don : ces choses ne sont jamais refusées dans la maison des hommes de bien. 100.

» Il faut donner un lit au malade, un si^ à l’homme fatigué, de l’eau à qui a soif, des alimenta à qui a faim* Il &ut donner ses yeux » il faut donner son âme, il faut donner sa parole gracieusement dite, il faut se lever et donner son siège : c’est la loi établie pour l’éternité. 101-102.

» Qu’on se lève devant la personne qui arrive. Aller à