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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/63

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VANA-PARVA.

sa rencontre, suivant l’étiquette et rendez-lui vos hommages. Le feu sacré, les taureaux saints, les parents, les hôtes, les alliés, les fils, les épouses, les serviteurs mêmes pourraient vous consumer, si vous manquiez à l’honneur, qui leur est justement dû. Que l’homme s’abstienne de manger la chair crue ; qu’il ne fasse pas tuer les animaux inutilement, et qu’il ne consacre point à sa bouche les aliments, qu’il n’a pas répandus, suivant les rites, en l’honneur de tous les êtres. 103-104.

» Qu’il sème l’offrande sur la terre, et pour les chiens, et pour les hommes dégradés, et pour les oiseaux ; car le moment du soir et du matin est attribué aux Viçvadévas. 105.

» Qu’il vive de vighasas et qu’il mange continuellement des amritas. « On appelle vighasas le reste des offrandes ; les relief du sacrifice sont appelés amritas [1]. » 106.

» Qu’il donne ses yeux, qu’il donne sa pensée, qu’il donne une parole obligeante ; qu’il suive, qu’il serve le prêtre à l’autel, et qu’il récompense par les honoraires de cinq vaches laitières le sacrifice, qu’il fait célébrer. 107.

» Quiconque donne sans regret des aliments au voyageur fatigué de sa route et qu’il n’a jamais tu, recueillera un jour une belle récompense de sa bonne action. 108.

» On dit supérieure la vertu de l’homme, qui, vivant sous le toit d’un hermitage, observe une telle conduite. Quelle est, brahme, ta pensée ? » 100.

Çaftunaka répondit :

« Hélas ! quel grand malheur ! Ce monde est divisé par

  1. Cet entre-guillemet n’est-il pas évidemment une simple note de caligraphe, qui de la marge est passée mal à propos dans le texte même.