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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/83

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VANA-PARVA.

core, agité par la colère, que ma cruauté alluma dans son cœur. 269.

» Jusqu’à ce jour, assurément ! ce frère savant à l’intelligence sans mesure ne m’a jamais causé une peine quelconque, si légère fût-elle. 270.

» Et c’est moi, qui l’ai précipité au fond de l’infortune, cet homme d’un esprit supérieur ! Va, docte Sandjaya ! Ramène-le moi, ou je vais abandonner la vie ! » 271.

À ces paroles du roi, qu’il reçut avec révérence, Sandjaya répondit : « Soit ! » et courut au Kâmyaka. 272.

Il arriva bientôt à la forêt, où habitaient les fils de Pândou, et vit Youddhishthira, vêtu d’une peau d’antilope, assis en compagnie de Vidoura et des brahmes par milliers ; et défendu par ses frères comme Pourandara est défendu par les Dieux. 273-274.

Sandjaya de s’avancer vers Youddhishthira et de lui présenter ses respects. Bhîmaséna, Arjouna et les deux jumeaux s’approchèrent de l’homme envoyé dans cette affaire. 276.

Le monarque anachorète demanda à l’ambassadeur commodément assis comment il se portait ; celui-ci exposa la cause de sa venue et tint ce langage : 276.

« Le roi, fils d’Ambikâ, Dhritarâhtra se souvient de toi, Kshattri : voici l’affaire ! Reviens au plus vite et rends ce monarque à la vie ! 277.

» Offre tes salutations d’adieu aux princes fils de Pândou ; et veuille bien revenir à cet ordre du lion des rois, ô le plus vertueux des enfants de Kourou ! » 278.

À ces mots, Vidoura, le sage plein de tendresse pour ses parents, se mit en route avec la permission d’Youddhishthira pour la ville, qui prit son nom des éléphants.