accompli tout le temps exigé par nos conventions. Si leur imprudence nous les ramène, gagne-les encore au jeu ! »
À ces mots de Rama, le roi Douryodhana, de qui l’âme n’était pas extrêmement satisfaite, détourna soudain la tête. 299-300.
Karna, ayant compris ce mouvement, ouvrit ses yeux brillants de fureur et, monté au plus haut point de la colère, il dit, se glorifiant soi-même, à Douççàsana et au fils de Soubala : « Écoutez, rois de la terre, quel est mon sentiment. 301-302.
» Nous ferons tous avec nos mains de serviteurs ce qui est agréable au roi ! Ne pouvons-nous rester avec une persévérance infatigable tous en ce qui lui est agréable ? 303.
» Montés sur nos chars, les armes à la main, revêtus de nos cuirasses, allons de compagnie dans ces forêts, qu’ils habitent, tuer ces fils de Pândou ! 304.
» Tous une fois morts, une fois entrés dans la route inconnue, nous voilà débarrassés des querelles, nous et les fils de Dhritarâshtra. 305.
» Il est possible de les abattre maintenant, qu’ils sont tristes, qu’ils sont plongés dans le chagrin et qu’ils manquent d’amis : tel est mon sentiment. » 306.
Ces paroles dites, tous honorent mainte et mainte fois le fils du cocher et lui répondent : « Qu’il en soit ainsi ! »
Tous, à ces mots, prononcés avec colère, ils montent chacun dans son char et sortent de compagnie, déterminés à tuer les Pândouides. 307-308.
L’auguste Krishna-Dwaîpâyana à l’âme sainte les vit avec l’œil de sa science et, discernant la cause de lourde* part, il accourut. 309.
Le vénérable, honoré par le monde, arrêta les pas de