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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/87

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VANA-PARVA.

tous les guerrieir et se rendit à la hâte au palais, où trônait l’aveugle éclairé par la science. 310.

Vyâsa lui dit :

« Dhritaràshtra aux vastes connaissances, écoute mon langage ; je vais te dire ce qui est le plus grand bien de tous les Kourouides. 311.

» Il ne m’est pas agréable, monarque aux longs bras, que les fils de Pândou soient allés dans les forêts, dépouillés par la tricherie de joueurs, qu’inspirait Douryodhana. 312.

» Les victimes, gardant le souvenir de ces vexations, fils de Bbarata, une fois la treizième année accomplie, vomiront sur les Kourouides le poison de leur colère. 313,

» Il y a plus encore : ton fils, ce méchant à la bien faible intelligence, veut, excité par l’envie de posséder seul tout l’empire, ôter la vie aux fils de Pândou, contre lesquels jamais il ne désarme sa colère. 314.

» Retiens cet insensé ! Allons ! que ton fils revienne à la paix ! Il perdra la vie, s’il veut satisfaire son désir de tuer ces nobles habitants de la forêt. 316.

» Ta majesté est bonne comme le docte Vidoura, comme Bhîshma, comme nous, et Kripa, et Drona. 316.

» La guerre avec ses parents est une chose, qui mérite le blâme, assurément ! Ainsi, monarque à la grande science, ne fais pas ce qui est injuste et déshonorant. 317.

» Ton fils, qui porte de tels sentiments à l’égard des fils de Pândou, tombera, si l’on n’y met garde, noble Bharatide, au milieu d’une grande infortune. 318.

» Mais que ton insensé fils s’en aille dans la forêt, sire, tout à fait seul et sans compagnon, vivre dans la société des Pândouides. 310.