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VANA-PARVA.

» Le tigre les tua de la mort des troupeaux, comme une vile gazelle. Vois, sire, comme tomba dans la conquête du monde sous le bras de Bhîma dans la guerre le héros Djarâsandha, qui avait la force d’une myriade de serpents. Le Vasoudévide est le parent et tous les rejetons de Prishat sont les beaux*frères de ces guerriers. 370-371.

» Quel homme, soumis à la vieillesse et à la mort, eut approche d’eux pendant une bataille ? Que la paix règne donc maintenant, éminent Bharatide, entre toi et les fils de Pândou. 372.

» Suis ma parole, sire, et ne te livre pas au pouvoir de la colère. » Tandis que Maîtréya, puissant monarque, tenait ce langage, Douryodhana, frappant de la main sa cuisse, qui ressemblait à la trompe des éléphants et, le rire sur la bouche, gravant des lignes avec la pointe du pied sur la terre, restait là sans répondre un seul mot, la tête baissée à terre, et semblait ne rien comprendre.

À la vue de Douryodhana, qui ne voulait rien entendre et qui écrivait sur le sol de la terre, la colère saisit Maîtréya ; et, sous le pouvoir du ressentiment, le plus vertueux des anachorètes, poussé par le Destin, appliqua son esprit à la pensée de le maudire. Il toucha l’eau de sa bouche et, les yeux rouges de colère, Maîtréya de lancer une imprécation sur le Dhritarâshtride à l’âme méchante :

« Puisque, sans faire aucune attention à moi, tu ne veux pas suivre ma parole, reçois à l’instant même le fruit de cet orgueil. (De la 373e stance à la 378e.)

» Il s’élèvera un grand combat, dont tu subiras l’oppression : là, ce vigoureux Bhîma, sous les coups de sa massue, brisera ta cuisse. 379.