Aller au contenu

Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/97

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
79
VANA-PARVA.

» Krishna effrayée, aux yeux, de lotus bleu, rencontrant dors ce monstre qu’elle n’avait pas encore vu, en ferma ses regards d’épouvante. 400.

» Les cheveux épars sur ses épaules dans l’état où les avait tirés la main du cruel Douççâsana, elle se troubla soudain, comme une rivière, placée au milieu de cinq montagnes. 401.

» Les cinq fils de Pândou la reçurent, elle vivement émue, au milieu d’eux : tels les cinq organes des sens reçoivent la volupté attachée à un objet sensuel. 402.

» Ensuite le vigoureux Dhaâumya avec des mantras divers, destructeurs des Démons, sagement employés, fit périr, à la vue des Pândouides, la Rakshasî Mâyâ, qui s’était élevée d’une forme épouvantable. Vainqueur de Maya et doué d’une force immense, les yeux enflammés de colère, cruel, et porteur d’une forme, qu’il pouvait changer à son gré, il paraissait semblable au temps. Le roi à la grande science, Youddhîshthira lui dit alors : 403-404-405.

« Qui est ta majesté ? De qui sort-elle ? Que veut-elle qui soit fait ? » Le Bakshasa répondit alors à Youddhîshthira, le roi de la justice : 406.

« Je suis le frère de Vaka, on m’appelle Kirmîra ; j’habite, exempt de maladie, dans Kâmyaka, cette forêt solitaire. 407.

» Je me repais continuellement des hommes, que j’ai vaincus dans un combat. Qui êtes-vous donc, vous, qui venez près de moi, destinés à me servir d’aliments ? 408.

» Je vous vaincrai tous dans une bataille, et je vous mangerai de bon appétit. » À ces paroles du monstre, Youddhishthîra de lui exposer tocs les noms de sa famille et le reste, fils de Bharata : « Je suis Dharmarâdja, le fils