les titres des nombreux ouvrages, justement honorés des prix Monthyon ; mais je n’en trouvai pas un seul, le plus insignifiant même, pour le Râmâyana. La politesse d’une mention honorable, qui ne coûte rien et n’engage à rien, ne lui était pas faite seulement.
Les quarante Immortels, tout Académie Française qu’ils soient, avaient-ils eu raison dans ce dédaigneux silence ?
Quelle description supérieure d’un caractère allié à la perfection des vertus que la peinture de ce Râma, demandé et promis pour la Royauté de la Jeunesse ? Quelle énergie dans Viçvâmitra, qui succombe à l’amour, se laisse surprendre à la colère et se replonge encore une troisième fois dans ses indomptables pénitences ! Quel excellent père que ce Daçaratha ! Comme il est étroitement lié à sa parole donnée ! Avec quelle respectueuse obéissance Râma accepte l’ordre contraint de son royal père, qui le condamne à quatorze années d’hermitage au sein des forêts ! Avec quelle fermeté calme, où l’on sent néanmoins la nature humaine, il tombe du sommet des honneurs, qu’il était si près d’atteindre ! Quel oubli des injures ! quel pardon des offenses ! Comme il ne cesse pas d’être un fils vertueux et soumis à l’égard de cette Kêkéyî, sa marâtre ! Quelle piété filiale ! quel tendre rappel aux lois de la famille dans