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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 7.djvu/49

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BHÎSHMA-PARVA.
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seul char, vainquit dans une grande bataille tous les monarques réunis de la terre ; lui, qui soutint sans crainte un combat à l’encontre de Ràma, le fils de Djamadagni, et que le Djamadagnide ne put tuer, le voilà tué maintenant par Çikhandi ! 500-501.

» Égal à Mahéndra en courage, à l’Himâlaya en stabilité, à la mer en profondeur, à la terre par la puissance de porter, 502.

» Ce lion inabordable des hommes, qui avait pour longues-dents ses flèches, pour gueule un arc, et pour langue une épée, ton père gît à cette heure, abattu par le Pântchâlain. 503.

» Lui, que la grande armée des Pândouides, ayant vu s’avancer au combat, tremble, agitée par la crainte, comme des troupeaux de vaches à l’aspect d’un lion. 504.

» Quand il eut défendu l’armée durant dix jours, cet immolateur des héros ennemis, ayant accompli son œuvre bien difficile, s’en est allé, comme le soleil, à son couchant. 505.

» Cet homme, aussi inébranlable que Çakra, et qui, dépassant son indigente promesse de dix mille, immola, dans la bataille, sous la pluie de ses flèches déversées, cent millions de combattants ! 506.

» Il est comme un arbre, que le vent abrisé, couché sur la terre par les mauvais conseils de ta majesté, sort, que ne méritait pas ce fils de Bharata. » 507.

« Comment Bhîshma, ce taureau des Kourouides, lui répondit Dhritarâshtra, fut-il abattu par Çikhandi ? Comment mon père, semblable au Dieu Indra, tomba-t-il de son char ? 608.

» Comment, Sandjaya, mes fils ont-ils été privés du