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LE MAHA-BHARATA.

sans cesse rivalisait dans les combats avec le Djamadagnide ; qui, semblable aux Dieux, ne fut pas vaincu par le fils de Djamadagni et par qui nous sommes plongés dans la tristesse. 528-529.

» Qui des miens au grand arc, Sandjaya, n’ont pas abandonné l’impérissable ? Quels héros le tenaient environné par l’ordre de Douryodhana ? 530.

» Tous les fils de Pândou se sont approchés de Bhîshma, ayant à leur tête Çikhandî : est-ce que cette circonstance n’a point obligé, Sandjaya, tous les Kourouides à déserter l’impérissable ? 531.

» Mon cœur est donc bien fort et composé du rocher le plus dur, puisqu’il n’a point éclaté en apprenant que Bhîshma, ce tigre des hommes, était frappé à mort !

» En lui étaient sans mesure la vérité, l’intelligence, la science politique : comment ce taureau inaffrontable des Bharatides est-il tombé dans la bataille ? 532-533.

» Lançait-il sa flèche, un bruit de foudre sortait de la maâurvî : son arc au vaste son de tonnerre s’élevait comme un grand nuage. 534.

» Ce héros, qui, brisant les chars ennemis, comme le Dieu, qui tient la foudre, terrasse les Dânavas, versait la pluie de ses flèches sur les fils de Kountî, accompagnés des Pantchâlains, unis aux Srindjayas ; 535.

» Quels braves ont environné, comme un rivage entoure le séjour des makaras, ce fléau des ennemis, qui se plongeait dans le combat, qui enlevait les héros des ennemis, qui consumait par sa fougue, sa colère et sa puissance les coursiers en grand nombre, les éléphants, les fantassins et les chars ; lui, de qui la voix ressemble au son des tambours et des conques ; lui, qui est une mer