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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 9.djvu/466

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dans leur habitation même à retrouver la joie, qu’ils avaient perdue ; 4.

Surtout le fils du cocher, le roi Douryodhana, Douççâsana et Çakouni, le vigoureux fils de Soubala. 5.

Ils habitèrent cette nuit dans la maison de Douryodhana, songeant aux vexations des magnanimes Pândouides. 6.

Se rappelant que ces princes avaient été maltraités au jeu, et Krishna traînée dans l’assemblée, ils en éprouvaient du regret et leur âme en était profondément troublée. 7.

Au milieu des pensées de ces persécutions, conséquences du jeu, la nuit s’écoula avec peine, sire, et pareille à cent années. 8.

Aux clartés pures de l’aube, ils se levèrent, obéissant à l’ordre du Destin, et tous d’accomplir les cérémonies obligatoires de la manière enseignée par le rituel. 9.

Quand ils eurent vaqué à ces soins indispensables, fils de Bharata, et repris courage, ils commandèrent un rassemblement et sortirent pour la bataille. 10.

Ils nomment Karna généralissime de l’armée et, dès qu’ils eurent fait pour cette élection les cérémonies de bon augure, auxquels est attachée la prospérité, ils honorent les principaux des brahmes avec des présents de grains frits, du beurre clarifié et des vases de lait caillé, des nishkas, des vaches, de l’or et des vêtements du plus haut prix ; et les ménestrels, les bardes et les poètes saluent ce nouveau chef avec des vœux de victoire. 11-12.

Les Pândouides eux-mêmes, ayant vaqué aux cérémonies du matin, sortent précipitamment de leur camp, la résolution arrêtée pour le combat. 13.

Ensuite s’éleva la bataille confuse, épouvantable, des