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LE BAISER D’UNE MORTE.


I.

Un violon ensorcelé.


— J’ai bien connu Édouard-le-Chasseur, un habitant de la paroisse de Charlesbourg, qui vint s’établir à Beaumont, quelque temps après la guerre de 1812.

C’était un beau garçon dans son temps, paraît-il, mais la première fois que je le vis, ce n’était plus qu’un grand, chauve, sec, anguleux, beaucoup plus vieux et beaucoup plus savant que moi. Il est mort,