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chap. xix. — retour triomphal.

apparaître dans toute la magnificence de leur parure.

Comme je savais que leurs préparatifs dureraient probablement une partie de la journée et que je désirais vivement être témoin d’une cérémonie que je n’aurais peut-être jamais l’occasion de revoir, je pris congé du Grand Aigle et me décidai à retourner au village, où le bruit de mes exploits m’avait déjà précédé.

Mon arrivée, quand on pensait que je devais comme tout guerrier me parer et me peindre, parut causer une surprise générale ; mais ce flegme qui est le caractère de l’Indien les empêcha de me faire une seule question.

Ceux des habitants qui n’avaient pas pris part à l’affaire de l’avant-veille étaient en train de choisir leurs plus beaux ornements pour faire honneur au cortège des vainqueurs.

Généralement les Aricaras, comme la plupart des Peaux-Rouges, vont presque nus ; mais comme eux aussi, ils ont leur toilette de cérémonie.

Dans ces occasions, ils portent ordinairement une espèce de surtout d’une couleur éclatante, le plus souvent rouge ou bleu. Ils entourent leurs jambes d’une peau d’antilope, qui ressemble beaucoup au cuir du chamois ; ces bottines sont ornées