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le trappeur

dans le bois, et ne sachant à quel ennemi il avait affaire, se tenait prudemment sur ses gardes.

Wilhelm, heureux de rencontrer un être humain, s’élança vers Lewis ; mais celui-ci lui fit signe de s’arrêter, et lui demanda en anglais qui il était, en épaulant son fusil. Surpris d’une pareille réception, notre jeune homme obéit et raconta en peu de mots, quelles étaient les circonstances qui l’avaient amené dans ces forêts et dans quelle détresse il se trouvait.

Aussitôt le trappeur s’avança vers lui, lui tendit cordialement la main, et avec la franchise qui caractérise cette classe d’hommes, lui promit aide et protection.

« Quant à retrouver votre vaisseau, lui dit-il, il n’y faut pas penser ; nous sommes bien loin de la mer et de l’anse des Tortues, et d’ailleurs on ne vous a pas attendu. Votre capitaine vous croit mort, et il a raison, car c’est un miracle que vous ayez pu voyager pendant quinze jours dans un pays comme celui-ci, entouré de toute espèce de dangers et que vous soyez encore en vie. Si vous voulez suivre ma fortune pendant quelque temps et partager mes fatigues et mes travaux, je vous initierai aux mystères de la vie nomade des habitants de l’Ouest, ce