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chap. iv — marche dans les prairies.

qui pourra vous être utile plus tard ; et quand la saison de la chasse sera terminée, je vous conduirai à Saint-Louis où vous trouverez une occasion pour retourner en Europe. Jusque-là vous aurez en moi un ami dévoué sur lequel vous pourrez compter, comme je crois pouvoir compter sur vous au besoin. »

Puis Lewis tendit la main à Wilhelm et la lui serra de nouveau.

Nous laisserons maintenant la parole à notre héros, qui, dans un journal qu’il rédigea lorsqu’il revint dans son pays, consigna les principaux événements dont il fut le témoin et dans lesquels il joua souvent un rôle important.

— J’acceptai avec empressement l’offre du brave trappeur et le remerciai de tout mon cœur du secours si inespéré qu’il m’apportait dans ma détresse. Ses propositions étaient du reste de nature à me plaire, car je voyais avec joie cette perspective d’une vie qui était si bien en harmonie avec mes goûts aventureux et ma passion pour les voyages.

Après avoir partagé son frugal repas composé de biscuit, d’une tranche de buffle séché au soleil et de l’eau pure d’une source qui coulait à peu de distance, nous nous mîmes en routes.