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CHAPITRE X

évasion. — la course. — délivrance.



Depuis le commencement de tous ces préparatifs le ciel s’était obscurci, de sombres nuages poussés rapidement s’accumulaient au-dessus de nos têtes et annonçaient un violent orage. En effet il ne tarda pas à éclater : une pluie torrentielle accompagnée d’éclairs et de coups de tonnerre commença à tomber et inonda en peu d’instants tout le village. D’un commun accord, le supplice fut ajourné et les guerriers décidèrent que le lendemain à la pointe du jour, j’irais rejoindre mes pères au séjour du grand Esprit.

Le Jaguar vint me détacher du poteau et après m’avoir fait prendre quelque nourriture au milieu d’un cercle d’Indiens qui me regardaient en silence, il me lia à un arbre situé à l’une des extrémités du village.

Un feu était allumé au bas de l’arbre et quatre