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ment physique. Nous conclurons donc que, comme tout système exagéré, le vitalisme ne satisfait pas l’esprit, en particulier surtout dans la question que nous traitons.

Bouchardat définit la révulsion : « Toute action, modification ou travail provoqués vers un lieu plus ou moins éloigné d’un organe malade, dans le but d’attirer l’influx morbide et de favoriser ainsi la guérison. »

Toutes les fois qu’on applique les révulsifs, on ne provoque pas la révulsion, et cependant on produit toujours « une action, une modification, un travail. » Un sinapisme sans effet n’est pas un révulsif, c’est simplement un irritant ; il n’est pas agent thérapeutique, il est agent pathogénique.

Bouchut et Després disent : « Guérir une maladie en provoquant un autre état morbide sur une partie voisine ou éloignée du premier mal, voilà ce qu’est la révulsion. » Outre que cette définition ne s’applique qu’à la révulsion artificielle, elle a encore le défaut de celle de Hunter et Raynaud.


SYNONYMIE


La révulsion a reçu bien des noms que les uns regardent comme synonymes, et auxquels, les autres attachent, des sens différents. Voyons ce qu’il y a de vrai dans ces croyances.

La dérivation n’est autre chose que la révulsion s’exerçant près de l’organe malade.