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Enfin, Broussais arrive, domine le monde médical, bâtit un système sur l’irritation qu’il combat par la contre irritation ou révulsion ; mais il bannit les purgatifs, de peur de provoquer la gastro-entérite. C’est une grande faute.

Barthez distingue la révulsion de la dérivation ; il pose comme règle : Révulsez les maladies aiguës, dérivez les maladies chroniques :

« 1° Lorsque, dit-il, dans une maladie, la fluxion sur un organe est imminente, qu’elle s’y forme et s’y continue avec avidité, comme aussi lorsqu’elle s’y renouvelle par reprises périodiques ou autres, on doit lui opposer les évacuation se des attractions révulsives par rapport à cet organe.

« 2° Lorsque la fluxion est parvenue à l’état fixe, dans lequel elle se continue avec une avidité beaucoup moindre qu’auparavant (dans les maladies aiguës), ou lorsqu’elle est devenue faible et habituelle (dans les maladies chroniques), on doit, en général, préférer les attractions et les évacuations dérivatives qui se font dans les parties voisines de l’organe qui est le terme de la fluxion. »

Malgaigne, de nos jours, nie la révulsion. Nous ne rapporterons pas la longue discussion qui eut lieu à l’Académie de médecine en 1855, discussion très-savante, qui aurait dû convertir ce schismatique médecin. MM. Boulet et Leblanc y ont représenté noblement la médecine vétérinaire et ont fourni dans ces mémorables séances des documents d’une importance particulière.

Tous les vétérinaires, éclairés par les nombreuses réussites que procurent les révulsifs, admettent et utilisent l’efficacité de ces agents. Il n’est que peu de maladies dans le traitement desquelles ils ne les fassent entrer.