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lettre B. On sait que normalement ces petits vaisseaux se contractent pour aider à la circulation du sang ; par la contraction, le calibre A prendra une dimension que nous représentons par la lettre C et qui sera nécessairement moindre que A. Le capillaire B, qui est congestionné, doit lui aussi se contracter ; si cette action n’existait pas, en effet, le sang séjournerait dans les canaux qui le contiennent et perdrait de sa température, de sorte que la partie tuméfiée se refroidirait.

Il existe donc deux forces dans les capillaires : une tonique qui est perdue pour l’impulsion sanguine et une contractile qui fait cheminer le sang : la différence des calibres du vaisseau en repos et en contraction donne la mesure de l’action transmise au liquide. La force tonique est continuelle et la contractile intermittente ; la première est un obstacle à la circulation, puisqu’elle résiste à la poussée sanguine, la seconde, très variable, donne l’impulsion. On comprend que la contraction de B, bien que ce vaisseau soit dilaté, puisse être plus forte que celle de A. Mais ce n’est là qu’une explication mécanique ; il n’est pas aussi facile de trouver une explication physiologique. La tonicité et la contractilité des vaisseaux viennent d’une même source, du grand sympathique. Comment expliquer qu’elles ne varient pas dans le même sens ?… Encore un mystère de la vie ; il faut nous contenter du fait primordial.


Des spoliateurs.


Les spoliateurs ne diffèrent radicalement qu’en apparence des hypérémiques ; au fond les différences sont moins grandes qu’on ne le croirait à priori. Par