Page:Faugère - De la révulsion au point de vue théorique.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 26 —

pouvons admettre que, seule, cette propriété physique produise la tuméfaction. Par un bain tiède, la peau se relâche, le sang la pénètre mieux ; par l’action d’un bain froid, au contraire, elle se condense et le sang est chassé vers le centre du corps. Si on admet qu’il y a imbibition dans les deux cas, l’explication est de nulle valeur parce que les effets sont entièrement contraires ; et si on nie l’imbibition dans le cas du bain froid, comment expliquer ce fait autrement que par une raison physiologique ?… L’effet physique du froid sur les solides est trop peu de chose, croyons-nous, pour expliquer suffisamment l’intensité de cette action refoulante. Il faut donc qu’il se produise une paralysie des capillaires par suite de la nature ou de la température des agents hypérémiques non irritants : un cataplasme de farine de fin est émollient par sa nature, et un bain tiède par sa température.

Quant aux hypérémiques irritants, puisqu’ils amènent aussi la congestion, ils relâchent les capillaires ; et, puisqu’ils augmentent la chaleur, ils maintiennent ou augmentent l’activité de la circulation capillaire dans la partie congestionnée. Essayons de trouver l’explication de ce phénomène. Les fibres musculaires qui entrent dans la composition histologique des capillaires ont une tonicité normale qui règle le calibre de ces vaisseaux : appelons A. ce calibre physiologique. Si une quantité immodérée de sang vient, par une cause quelconque, affluer dans une partie du corps, celle-ci augmentant de volume, chaque capillaire doit se ressentir de la distension générale, et son diamètre intérieur doit en être augmenté ; nous le désignerons par la