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La saignée artérielle est révulsive puisqu’elle guérit à distance, mais par une action différente de la précédente : la première, soutire le sang qui est arrivé aux parties, la seconde, l’empêche d’y arriver.

La saignée veineuse a des effets déplétifs, quand elle s’applique aux petites veines, généraux, aux grandes veines.


Spoliateurs indirects


Nous ne nous arrêterons pas aux propriétés hypérémiantes de ces agents, propriétés qui varient beaucoup suivant chacun d’eux, et dont quelques-uns même peuvent être dépourvus complétement. Si un sudorifique, par exemple, provoque un transport de sang à la peau, indispensable à la diaphorèse, quelle congestion peut produire un diurétique mucilagineux dans les reins, une décoction de pruneaux dans l’intestin ? Si réellement ces médicaments provoquent une réplétion des vaisseaux de ces parties, ce ne peut être qu’une réplétion légère et passive due à la paralysie des vaso-moteurs. On serait d’autant plus porté à le croire que la stagnation du sang amène toujours la séparation de ses éléments et l’extravasation de son sérum nous citerons pour mémoire les œdèmes qui surviennent souvent chez nos animaux après quelques jours de repos. Si un purgatif doux comme la décoction de pruneaux agissait autrement, s’il déterminait une stimulation des glandes intestinales, quelque signe, une sensation, une douleur, si légère qu’elle fût, nous avertirait de ce qui se passe profondément dans nos organes, tandis que la purgation est insensible. Il est évident, néanmoins, que, lorsque la propriété hypérémique