Page:Faugère - De la révulsion au point de vue théorique.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 31 —

par l’instrument, il peut y avoir parfois indication et avantage de l’employer à proximité d’une partie phlogosée ; lorsqu’on ne peut l’employer sur la partie même.

C. Saignée artérielle. — Qu’on se représente le jeu d’une pompe foulante fonctionnant régulièrement : la poussée du piston se transmet au liquide qui passe alors dans le tuyau d’écoulement, en quantité égale au fluide déplacé. Mais, si une seconde issue est ouverte, l’écoulement du tuyau sera diminué de tout ce qui s’écoulera par la nouvelle voie. La pompe, c’est le cœur, le tuyau d’écoulement, c’est la voie des artères et des capillaires. Si on incise légèrement une artère, le sang s’échappera ; néanmoins une partie arrivera encore au réseau périphérique, si l’ouverture n’est pas assez large pour laisser échapper tout le sang envoyé par chaque ondée dans le vaisseau. Dans tous les cas, le sang qui affluera dans les vaisseaux de la superficie alimentés par le tronc blessé ne sera pas si abondant et sera d’autant plus amoindri que la plaie sera plus grande et que l’écoulement aura plus duré. La saignée artérielle est donc le moyen le plus sur d’anémier une partie ; mais son effet ne peut être que momentané, car, dès qu’on fermera la plaie, le liquide sanguin reviendra dans la région qui en avait été privée. En raison de la rapidité de l’écoulement, la pression diminue vite dans le vaisseau atteint, et le sang est dérivé en quelque sorte. L’hémorrhagie artérielle est donc attractive. Mais cette attraction n’a lieu que de la plaie au cœur ; au delà, nous le répétons, le sang est moins abondant, parce qu’il est détourné par la saignée. En résumé : 1° la saignée capillaire est toujours déplétive locale et petit être révulsive ;