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par les agents employés ; il suffit, pour que l’action révulsante l’emporte, que l’afflux des liquides organiques soit plus considérable que dans la maladie qu’on veut révulser ou que la surface révulsante soit très-vaste. Une abondante sueur, un vésicatoire qui produit de la suppuration et pas de douleur guérissent souvent une pleurésie circonscrite. Une éruption cutanée guérit une entérite même très-forte, et cependant la première n’occasionne qu’un peu de prurit et rien de plus. Si cependant, on pouvait ramener à un seul point toutes les impressions de la périphérie, la douleur serait plus forte que celle produite par l’inflammation intestinale.

Sont encore de cet avis, MM. Bouchot et Desprès qui conseillent d’étendre en surface les révulsifs faibles qui ne peuvent pas agir profondément, qui conviennent que ces agents agissent en raison directe de la vitalité des parties, et que les révulsifs sécrétoires ne sont efficaces qu’à la condition d’avoir une grande puissance.

Pour ces derniers médicaments, l’explication est toute simple ; un seul exemple clinique peut nous convaincre. Supposons que, dans un hydrothorax, il s’accumule par jour dans la poitrine un litre de sérosité. Si les diurétiques administrés ne peuvent en évacuer qu’un demi-litre, il se déposera encore un demi-litre de liquide ; par conséquent, la maladie sera moins grave, mais elle ne sera que palliée et non guérie. Ce raisonnement pourrait, jusqu’à un certain point, s’appliquer aux congestions.

Pour trouver l’explication de la révulsion par douleur, Maurice Raynaud cherche d’abord dans l’histologie du système nerveux une raison probable des sympathies. Comme