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nous employons ce mot dans un sens particulier, disons, une fois pour toutes, que nous parlons des sympathies par extension : l’organe A, par exemple, est-il malade et provoque-t-il une maladie dans l’organe B, voilà ce que nous appelons sympathie par extension.

Vu les communications que chaque cellule nerveuse entretient avec les cellules voisines ainsi qu’avec les fibres nerveuses de sentiment et de mouvement, on peut, d’après l’opinion de Lionel Beale, considérer chacun de ces éléments comme étant placé au centre de plusieurs courants nerveux. On explique ainsi pourquoi une action agissant sur un nerf peut se communiquer à des cellules en relation avec le circuit qui dessert le cordon excité.

Si on ajoute à cette remarque la notion d’extériorité des sensations perçues, c’est-à-dire que toute sensation qui provient d’un point pris sur le trajet d’un nerf est rapportée par le sensorium commune à la périphérie du corps dans la partie où les fibres excitées vont se ramifier, on peut donner de la sympathie l’explication suivante : une sensation convenable communique à des cellules nerveuses, voisines de celles qui sont excitées, un ébranlement qui est transmis au cerveau, lequel extériorise les sensations multiples qui en résultent. Mais il a été remarqué que, si l’excitation première-dépasse certaines limites, l’équilibre, au lieu de se rompre davantage, se rétablit. Ainsi le cerveau extériorise une sensation légère et localise une sensation forte ; dans ce dernier cas, nécessairement, la sensation périphérique disparaît.

Il est probable, dit M. Raynaud, que les révulsifs douloureux n’agissent pas autrement, et que la douleur ainsi