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jetée par la police, éclate au milieu des travailleurs. Avec des fusils à répétition, la police profite de la circonstance pour mitrailler la foule. À la suite de ces événements, sept militants anarchistes sont arrêtés et, bien qu’innocents, pendus. Ce sont ceux que l’on appelle les Martyrs de Chicago. Notons, en passant, que la date du 1er  mai, journée de manifestation internationale, a été choisie en souvenir de ces événements. — Juin : Gallo tente de tuer un banquier à la Bourse de Paris. — Octobre : Le serrurier Clément Duval, pille puis incendie l’hôtel Lemaire à Paris. Quand un policier voulut l’arrêter, il lui enfonça une lime dans le corps.

1887, 7 août : Dans la Bukovine, en Autriche, les paysans pillent les châteaux. — Novembre : Méreaux se défend à coups de revolver contre les policiers qui voulaient l’arrêter à la sortie d’une réunion boulevard Ménilmontant. — 1888, janvier : Dans une réunion publique, au Havre, Lucas, un malheureux fanatisé par la presse cléricale, tire à bout portant deux coup de revolver sur Louise Michel ; Louise Michel plaide en sa faveur et le fait acquitter. — 4 mars : Émeute des maçons à Rome, ils pillent les boutiques et luttent contre la troupe. — 4 août : La police a sabré les terrassiers en grève à Paris. — Attentat de Otero Gonzalez contre Alphonse XII.

1889 Juin : Un portugais tire sur l’empereur du Brésil, sans l’atteindre. — Septembre : À Naples, Caporali lance une pierre sur Crispi, il l’atteint à la figure. — 1890, 9 Janvier : Une employée du télégraphe à Moscou, Olga Gontscharenko, âgée de 19 ans, tue d’un coup de revolver Solotouchine, chef de la police secrète de Moscou. — 24 février : En Serbie, Tauchanovitch, ministre de l’Intérieur, en sortant du ministère, est blessé à la tête par une pierre. — 24 avril : à Lille, les bureaux du journal réactionnaire La Dépêche, sont envahis par des anarchistes qui venaient demander une rectification qui fut refusée. Deux rédacteurs furent corrigés et dans les bureaux tout fut brisé. — 25 juin : À Tavara (province de Girgenti) en Italie. Trois mille ouvriers d’une solfatare, en grève, incendient le club civil où se réunissaient les directeurs. — 22 juillet : À Valparaiso, 500 grévistes pillent et brûlent de nombreuses boutiques. — 2 septembre : À Nijni-Novgorod, Vladimirof, un jeune homme, tire un coup de revolver sur le gouverneur de la province. — 6 septembre : À Roubaix, les policiers viennent pour arrêter Girier-Lorion dans sa chambre. Un revolver à chaque main, celui-ci tire sur les agents. — 5 septembre : À Madrid. Au départ du train dans lequel était Canovas, président du Conseil, des jeunes gens lancent une grêle de pierres. — 18 septembre : En protestation contre l’élévation des impôts, près de Chieti (province des Abruzzes), six cents paysans armés attaquent et pillent l’hôtel de ville et déchirent les actes, documents et registres. — 17 octobre : À la Nouvelle-Orléans. Hennesy, chef de la police est assailli dans la rue par un coup de feu mortel. — 13 novembre : Padlevsky, à l’hôtel de Bade, à Paris, exécute à bout portant, au revolver, le général policier russe Seliverstoff. — 10 décembre : Dans un bois près de Shornoff (province de Kiew). On trouve un homme tué, attaché à un arbre, avec cette inscription : Punition d’un espion. — Les libérateurs de la Russie. — 12 décembre : Mme  de Kartzeff, parente du Consul général de Russie à Paris, est trouvée tuée dans son hôtel particulier à Moscou. — 13 décembre : La police faisant irruption dans une imprimerie nihiliste à Odessa, est reçue à coups de revolvers. — 15 décembre : À Rome, Bonesana lance une pierre sur l’ambassadeur d’Autriche auprès du Vatican, la glace de sa voiture est brisée et il est atteint à la figure.

1891, 6 février : À Barcelone. Un pétard éclate sous

une fenêtre du bureau des douanes. — 21 février : À Saint-Denis (France). Dans une manifestation antimilitariste, le jour du tirage au sort. Le commissaire de police Rouquier, voulant arrêter le compagnon Décamp, celui-ci sortit son revolver et fit feu sur le commissaire. Les manifestants applaudirent en criant : « Vive l’Anarchie ! » — 21 mars : À Trélazé (France). Les ardoisiers sont en grève. Gendarmes et cuirassiers viennent pour protéger les exploiteurs. Ils sont reçus par une pluie de pierres. Les grévistes furent chargés. — 28 mars : À Sofia (Bulgarie). Stambouloff, ministre de l’Intérieur et Beltichef, ministre des Finances, sont attaqués au revolver. Stambouloff mourut instantanément, Beltichef reçut trois balles dans le corps. — 31 mars : À Moron (République Argentine). Pendant la période électorale. Deux cents hommes attaquent la police ; le combat dura deux heures. Il y eut vingt tués ― 6 avril : À Vienne. Un attentat sur le prince de Bulgarie est manqué. — 20 avril : À Cerda, en Sicile, les paysans refusent de payer l’impôt, brûlent les livres des taxes et ouvrent les prisons. — 1er  mai : La troupe gardait la mairie de Fourmies, où quelques manifestants étaient enfermés. Des pierres furent lancées sur les soldats, un officier fut bousculé. Alors, subitement, et sans sommation, cinquante coups de fusil tuèrent quatorze personnes et en blessèrent une vingtaine. — 1er  mai : Avenue des Champs-Élysées, à Paris. Explosion de dynamite à l’hôtel du marquis de Trévise. — 1er  mai : À Clichy, près Paris. Pour empêcher la manifestation d’avoir lieu, la police voulut arrêter les anarchistes, ceux-ci la reçurent à coups de revolver. (Affaire Décamps Daredare et Léveillé.) — 5 mai : À Hornu (Borinage). La maison d’un jaune saute à la dynamite. — 8 mai : Le commissariat du Nord de Saint-Denis est assailli par une grêle de pierres, toutes les vitres sont brisées. — 10 mai : À Remoncheval, près Charleroi. Une cartouche de dynamite détruit la maison d’un porion. — 10 mai : Près de Madrid, à Ataun. Explosion à la dynamite devant la maison d’un conseiller général. — 11 mai : Dans un voyage au Japon, à Otsu. Le Tzarewitch a été blessé à la tête d’un coup de sabre. — 12 mai : À Grenoble. Brulé accomplissait une période de 28 jours. Mal noté parce qu’anarchiste et à cause de ses punitions, il fut retenu au régiment. Pendant l’exercice il lança son fusil sur le capitaine, dont le cheval fut atteint au poitrail ; puis il jeta son ceinturon sur la joue du capitaine. — 13 mai : À Haïti. Le président Hippolyte, au cours d’une promenade, fut attaqué par quatre hommes qui l’attendaient sous un pont ; deux de ses compagnons furent tués. — 16 mai : À Paturages. Attentat à la dynamite contre un porion. — 11 juin : À Levallois Perret. Tentative à la dynamite pour faire sauter le commissariat de police de la rue Rivay ; des placards affichés disaient : « les anarchistes sauront venger les victimes du guet-apens du 1er  mai ! ». — 16 juin : À Prizrend (Turquie). Le Consul autrichien a été trouvé la poitrine trouée d’une balle. — 8 juillet : Charleroi. Pendant la grève, un attentat à la dynamite a été exécuté contre la maison du directeur général à Farcienne. Les dégâts sont importants. — 26 juillet : Constans, ministre de l’Intérieur (France), reçoit, par la poste, un petit paquet qui devait exploser en l’ouvrant. Il parut suspect à Mme  Constans, qui l’envoya au Laboratoire. — 30 juillet : Toulouse. Grève des tramways, la population prend la cause des grévistes ; des tramways sont renversés et le feu est mis à tous les kiosques. — 4 août : Barcelone. Attaque de la caserne du Buen-Succeso. Elle fut repoussée par la garnison. — 9 août : Le roi Christian de Danemark est attaqué dans sa promenade autour du château de Bernstof. Très bon cavalier, il s’en est échappé. — 27 août : À Corrientes (République Argentine). La population atta-