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bon droit difficile. L’incarnation du Christ en la personne de Krishnamurti, messie selon le cœur de l’Angleterre, doit achever de convaincre ceux qui ne pouvaient admettre de si noires machinations. Esprit médiocre qui, sans les citer naturellement, s’inspire des écrivains libertaires dans ce qu’ils ont de meilleur, ce nouvel Instructeur du monde se contente de répéter ce que d’autres dirent avant lui. Mais les dirigeants de la politique anglo-saxonne espèrent que son influence leur sera favorable dans l’Inde ; et ils comptent sur lui pour aider, si possible, au réveil religieux de l’Occident. – L. Barbedette.

Ouvrages à consulter. – Papus, La Réincarnation. – L. Denis, Après la mort. – Delanne, La Réincarnation. – H. Regnault, Tu revivras. – A. Besant, Nécessité de la Réincarnation. – Allan Kardec, Le Livre des Esprits. – Bergson, L’Énergie spirituelle. – Ch. Lancelin, Comment on meurt, comment on nait. – Sausse, La Réincarnation selon le Spiritisme. – Ribot, Les Maladies de la Mémoire. – Pierre Janet, L’Automatisme psychologique, etc.


MÉTÉOROLOGIE (n. f. grec meteorologia). C’est la science qui fait partie de la physique et qui traite des phénomènes atmosphériques, du climat, du temps qu’il fait.

Il est curieux de constater que la science qui est arrivée à prédire, par le calcul, le retour de certaines comètes et les éclipses du soleil et de la lune, des siècles et des siècles en avance avec une précision remarquable, à la seconde près, reste muette pour ce qui concerne les perturbations atmosphériques.

Il nous est absolument impossible, n’en déplaise à certains calendriers, de prévoir le temps qu’il fera, même une semaine d’avance et il suffit, par exemple, qu’un ouragan qui se dirige de Terre-Neuve vers l’Europe rencontre au cours de sa route une tempête venant d’une direction contraire pour que les côtes de l’Angleterre et de la Bretagne, qui s’attendaient à recevoir dans quatre jours le contre-coup de la tempête annoncée, soient épargnées de cette visite inopportune.

Quant à la Lune, qui a pourtant une action si prépondérante sur les marées avec leurs flux et reflux, il est généralement admis que son influence sur l’atmosphère, c’est-à-dire sur le temps, est entièrement nulle.

Heureusement, notre ignorance totale en matière météorologique se borne aux prédictions du temps qu’il fera et à l’action sur les tremblements également incalculables d’avance et qu’ils sont susceptibles d’exercer sur l’atmosphère.

En dehors de cette lacune importante, nos connaissances météorologiques sont d’une précision mathématique et nous savons qu’ici comme ailleurs « natura non fecit saltus ». (La nature ne fait pas de sauts.)

Certes, notre planète, qui est un petit soleil refroidi, a passé par de grandes variations de température et nous savons que vers la fin de la période tertiaire, il y a quelques millions d’années, la Sibérie était peuplée de palmiers et qu’à l’époque glaciaire, dont l’apogée ne date même pas de cent mille ans, la plus grande partie de l’Europe était recouverte de glaces polaires.

Mais depuis la période historique, il n’y a pas eu de changement fondamental au point de vue climatérique. Les changements existants sont superficiels et sont dus à des causes accidentelles, comme les déboisements, les lacs mis à sec, les petites rivières détournées de leurs cours, etc…, etc…

D’une façon générale, on peut affirmer que depuis l’antiquité romaine il n’y a eu aucun changement dans les climats de notre Terre et que même les températures moyennes des années varient peu l’une de l’autre. Ainsi, nous constatons que depuis la découverte

du thermomètre par Cassini, en 1699, l’écart de la température annuelle de Paris, qui est de 10 degrés en moyenne, n’a jamais dépassé entre l’année la plus froide et la plus chaude, 2 à 2, 5 degrés.

La température moyenne de notre planète, au niveau de la mer, est de 15 degrés centigrade, c’est-à dire sensiblement la même que celle de la ville de Toulon. En montant, la température de l’atmosphère, dont la hauteur est d’environ cent kilomètres, diminue pendant les premiers quatre kilomètres de l’ascension de 5 degrés par mille mètres pour descendre, dans les régions interstellaires à —273°.

Quant au vent, qui peut atteindre une vitesse de 80 à 140 kilomètres par heure, et même davantage, sa température est déterminée par l’altitude et la latitude par lesquelles il passe.

Les régions circumpolaires de notre globe restent éternellement blanches et glacées à partir du 80e parallèle. Le pôle sud est un haut plateau avec des montagnes s’élevant à plus de 3.000 mètres. Il est le plus froid des deux pôles, mais n’a pas encore été suffisamment exploré. Quant au pôle Nord, atteint par Peary le 6 avril 1909, il se trouve en plein Océan Arctique, éternellement glacé. On a trouvé dans ces parages jusqu’à 4.000 mètres de profondeur, ce qui indique évidemment l’absence de toute terre dans le voisinage. La température du mois de juillet se maintient dans la région circumpolaire du pôle Nord dans les environs de zéro et est, en hiver, un peu moins froide que celle de la Sibérie septentrionale. Cette atténuation relative du froid est due aux crevasses longues de plusieurs kilomètres et larges de plusieurs centaines de mètres qui se forment, même en plein hiver, probablement sous l’action combinée des marées et de la rotation terrestre pour regeler aussitôt. C’est là l’équation polaire.

Pour ce qui est des régions équatoriales de notre Terre, Alexandre Humbold estimait à 28 degrés leur température annuelle moyenne. Cette moyenne varie, en réalité, entre 26,5 et 29, et atteint ses maxima à environ 15 latitudes au nord et au sud de l’équateur, où l’épaisseur de la croute terrestre, qui est en moyenne de 50 kilomètres, est la plus mince.

Les plus hautes températures enregistrées sur notre globe, à l’air libre et à l’ombre, sont de 52 à 56 degrés. La plus haute moyenne mensuelle est de 36 et a été notée à Massaouah, en Érythrée. Les plus basses températures, par contre, ont été relevées, non pas dans le voisinage du pôle, mais en Sibérie, avec une moyenne de —40 pour décembre, janvier et février avec un minimum absolu de —63 à Jakoutsk (lat. 62 long. est) et de —45 en moyenne à Nerchnojansk, pôle du froid de la Terre (lat. 67).

La température des océans, qui est voisine de zéro dans les régions circumpolaires, est de 26 à 30 dans les régions équatoriales et tropicales et peut dépasser 32 à Aden dans la mer Rouge et atteindre 35 au sud du golfe Persique. Dans les grandes profondeurs, l’eau de mer a une température voisine de zéro et peut même descendre à —2°. Dans les profondeurs de la Méditerranée qui peuvent atteindre 4.600 mètres, la température se maintient invariable à 13 degrés.

Voici maintenant, à titre de renseignement, les températures minima, maxima et moyennes des principaux habitats de notre sphère terrestre : Buenos-Aires s’inscrit pour le mois le plus froid de son année par le chiffre 9, pour le mois le plus chaud, par le chiffre 24 degrés. Rio-Janeiro, 21 et 26, 7 avec maximum absolu de 39 et minimum absolu de 10,7. Para, presque sur l’Équateur brésilien, par environ 29 et 27 avec maximum annuel de 35 et minimum de 23. La Havane, capitale de la perle des Antilles, janvier, 21,8, juillet 28, maximum absolu 39, minimum absolu 12. L’Île de Ceylan, 25 et 27,8. Bombay, 22,8 et 29,6. Madras, 24,5 et 31. Le