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PAP
1956

Adrien V (1154). Se fait livrer par traîtrise le moine Armand de Brescia, qui avait critiqué les turpitudes papales, et le fait brûler.

Alexandre III (1159). Un schisme de 17 ans… Début des persécutions contre les Vaudois, exterminés avec barbarie.

Lucien III (1181). Excommunie les Vaudois et les Albigeois.

Grégoire VIII (1187). — Clément III (1187). Prêchent la Croisade pour la reprise de Jérusalem.

Innocent III (1198). Il envoie le sauvage saint Dominique exterminer les Albigeois. Tout le midi de la France est dévasté. Une des pages les plus sanglantes de l’histoire des papes, qui en compte pourtant de nombreuses.

Grégoire IX (1227). Il met l’Allemagne à feu et à sang, par l’envoi des chevaliers teutoniques, qui réduisaient les habitants en servage.

Innocent IV (1243). Empoisonneur et assassin ; ruine l’Italie en provoquant la guerre civile. Il étend les privilèges des inquisiteurs dominicains et déclare que les hérétiques doivent être mis à mort.

Alexandre IV (1254). Cherche à dépouiller de sa couronne le jeune Conradin, roi de Sicile. Introduit la torture dans les tribunaux de l’Inquisition.

Nicolas III (1277). Remplit l’Italie de discordes et de troubles, mais enrichit sa famille et ses bâtards.

Martin IV (1281). Conduite scandaleuse. Il prend publiquement la concubine de son prédécesseur.

Honorius IV (1285). Offre l’empire à Rodolphe, à condition qu’il fasse la guerre aux Français.

Boniface VIII (1294). Célèbre par ses démêlés avec Philippe le Bel. Scélérat consommé, avait fait assassiner son prédécesseur. Simoniaque, homicide, usurier.

Clément V (1305). S’établit à Avignon. Responsable du supplice des malheureux Templiers. Perfide et débauché, fit massacrer 4.000 Vaudois en un même endroit.

Jean XXII (1316). Ambitieux et tellement avare et voleur qu’il laissa une fortune de 25 millions de florins-or, somme inouïe pour l’époque.

Benoit XII (1334). Célèbre pour avoir séduit la sœur de Pétrarque, âgée de 18 ans. Sa lubricité était invraisemblable. Il mourut couvert de plaies hideuses.

Clément VI (1342). Accablé de dettes, dépensait les revenus de l’Église avec des filles de joie. Provoqua la guerre en Allemagne, en Bohême, en Italie.

Innocent IV (1352). Aussi avare et exploiteur que ses prédécesseurs.

Grégoire XI (1370). Stimule le zèle des Inquisiteurs au Portugal.

Urbain VI (1378). Des 30 schismes qui ont déchiré l’Église, voici le plus long. « On vit pendant 50 années papes contre papes ; empires contre empires, églises contre églises, enfin l’Europe contre l’Europe : son sol déchiré, souillé par tous les crimes » (Meissas). Urbain fait torturer et assassiner 6 cardinaux qu’il accusait de comploter ; il fait tuer Jeanne de Naples, etc….

Boniface IV (1389). Ignorant, mais pillard à l’excès.

Grégoire XII (1406). Son règne fut un tissu de lâches fourberies. Le Concile de Pise le déposa.

Alexandre V (1409). Ivrogne, gourmand, scandaleux ; ne dépare pas la collection.

Jean XXIII (1410). Empoisonne son prédécesseur pour lui succéder. Sodomiste et forban d’envergure. Le Concile de Constance le dépose, ce qui était justice, mais fait brûler Jean Huss, crime abominable.

Martin V (1418). Fait massacrer les hussites révoltés.

Eugêne IV (1431). Déposé par un Concile comme hérétique, sanguinaire et parjure.

Callixte III (1455). Homme d’argent et d’intolérance, confirme l’usage de la torture contre les hérétiques.

Paul II (1464). Brute fanatique, multiplia les procès d’hérésie.

Sixte IV (1471). S’amusait avec deux petits garçons dont il fit des cardinaux. Fit assassiner Laurent et

Julien de Médicis. Les prostituées de Rome lui versaient un impôt de 20.000 ducats par an. Mourut syphilitique. (Il avait installé l’Inquisition à Séville).

Innocent VIII (1484). Il avait eu seize enfants ! Multiplie les autodafés ; augmente les pouvoirs de Torquemada.

Alexandre VI (1492). De toute la collection de monstres qui ont régné sur les Chrétiens, celui-ci (Borgia) est peut-être le plus odieux. Ses crimes et ses empoisonnements sont trop connus pour qu’il soit utile de les rappeler.

Jules II (1503). Livre Venise au pillage. Met la France en interdit. Élu par les pires corruptions.

Léon X (1513). S’enrichit, avec ses maîtresses, en exploitant… le Purgatoire.

Adrien VI (1522). Créature de Charles-Quint. Despote et lubrique.

Clément VII (1523). Met l’Europe à feu et à sang pour étouffer le protestantisme naissant.

Paul III (1534). Avait livré sa sœur à Borgia pour être nommé cardinal. Fut l’amant de sa propre fille…

Jules III (1550). Dépravé et homosexuel. Fulmine contre les hérétiques.

Paul IV (1556). Surexcite la lutte contre les Luthériens et plonge l’Europe entière dans le deuil.

Pie V (1556). Ancien Inquisiteur. Défend aux médecins de soigner les hérétiques. Fournit des moyens d’action à Charles IX contre les protestants.

Grégoire XIII (1572). Applaudit aux massacres de la Saint-Barthélemy.

Sixte V (1585). Un des plus grands fourbes de la Papauté. Voulut donner l’Angleterre protestante à Philippe II d’Espagne ! Approuve l’assassinat d’Henri III.

Grégoire XIV (1590). Envoie une armée et dépense 500.000 écus d’or pour déchirer la France.

Paul V (1605). Assassinat de Henri IV. Partout des guerres intestines suscitées par le Vatican.

Grégoire XV (1621). Excite le duc de Savoie à assiéger Genève. Fait persécuter les réformés en Pologne, etc.

Urbain VIII (1623). Emprisonne le vieux savant Galilée…

Innocent X (1644). Fut le jouet de sa belle-sœur (et maîtresse), Dona Olympia, qui pille le Vatican. Condamne le traité de Westphalie, qui admettait la liberté du culte pour les protestants.

Alexandre VII (1655). Appuie les Jésuites, stimule l’Inquisition, distribue les biens d’Église à ses parents.

Innocent XI (1676). Obtient la révocation de l’Édit de Nantes, ce qui ruina la France.

Clément XI (1700). Soutient la Compagnie de Jésus contre les Jansénistes.

Clément XIV (1769). Après tant de scélérats, il eut le mérite de condamner enfin les Jésuites, non par humanité, mais par peur. Ils se vengèrent en l’empoisonnant.

Pie VI (1775). Responsable du sang versé par la Chouannerie, en essayant d’abattre la Révolution Française.

Pie VII (1799). Se fit lâchement le complice de Napoléon Ier, qui le malmena malgré tout, pour sa duplicité.

Pie IX (1846). Canonisa l’Inquisiteur Arbués. Promulgua le Syllabus. Se proclama « Infaillible ». Finalement balayé par le peuple italien.

Léon XIII (1878). Astucieux et subtil. Prêche le « ralliement » à la République, mais fortifie le thomisme. Par son « Rerum Novarum » et sa « Démocratie chrétienne », chercha à faire dévier et échouer le vrai socialisme.

Pie X (1903). La France dénonce le Concordat qui la liait à cet esprit borné. Il s’en venge en poussant l’Autriche à déclencher la guerre mondiale.

Benoit XV (1914). Hypocritement inféodé aux Empires Centraux, adopta ensuite une « neutralité » peu compromettante, à l’égard de la guerre mondiale.